En quoi consiste ton rôle de Lead Product Manager pour l’open banking ?
Je pilote notre plateforme d’Open Banking, qui répond à deux objectifs. D’une part, aider les banques à se conformer aux réglementations comme la DSP2 en Europe en exposant les API nécessaires (AIS, PIS, CIS), en gérant la vérification des TPPs et en orchestrant le consentement des clients. D’autre part, permettre aux banques d’exploiter l’Open Banking pour créer de la valeur, notamment grâce à l’agrégation de comptes, l’analyse des données pour le crédit ou encore la réduction des fraudes.
Nous avons récemment refondu la plateforme pour couvrir les États-Unis et intégrer les dernières avancées d’Axway. Aujourd’hui, nous accélérons la transition vers l’Open Finance en développant des solutions de Banking-as-a-Service et de Platform Banking, tout en garantissant la conformité réglementaire.
Peux-tu nous parler d’un projet dont tu es particulièrement fier ?
Actuellement, je pense que l’une de mes plus grandes fiertés est d’avoir réussi à mettre en place et reconstruire notre offre d’Open Banking pour les États-Unis en seulement six mois. Ce défi a été relevé grâce à une collaboration efficace entre les équipes d’Axway et de SBS, avec une approche agile et un fort focus sur les résultats.
Ce qui rend cette aventure encore plus motivante, c’est l’engagement des équipes dans nos deux entreprises. C’est cette dynamique collective qui nous permet d’avancer rapidement et d’atteindre nos objectifs avec succès.
Comment décrirais-tu l’open banking à quelqu’un qui n’y connaît rien ?
Imagine que ton compte bancaire soit comme un casier fermé à clé dans une salle de sport. Aujourd’hui, seule ta banque a la clé. Si tu veux utiliser une appli pour gérer ton budget, économiser automatiquement ou payer autrement, tu dois lui demander d’ouvrir le casier à chaque fois.
L’Open Banking, c’est comme si tu pouvais prêter une clé temporaire à des services de confiance. Plus besoin d’allers-retours : ces services peuvent t’aider directement, en toute sécurité et avec ton accord.
Tu aimerais économiser sans y penser ? Une application peut analyser tes revenus et tes dépenses pour mettre de l’argent de côté automatiquement. Besoin d’un prêt ? Plutôt que de remplir des tonnes de paperasse, ta banque peut vérifier ton historique bancaire et te faire une offre plus rapide. Tu veux payer en ligne sans carte bancaire ? Tu peux envoyer un paiement directement depuis ton compte, sans passer par un intermédiaire.
Et surtout, c’est toi qui gardes le contrôle. Tu choisis quelles données partager, avec qui et pour combien de temps. L’Open Banking, c’est plus de liberté, plus de simplicité et des solutions financières adaptées à tes besoins !
Comment vois-tu l’avenir de l’open banking dans les prochaines années ?
Je pense que les banques commencent, et continueront, à prendre conscience de l’énorme impact de l’Open Banking et des bénéfices qu’elles peuvent en tirer, aussi bien pour elles-mêmes que pour leurs clients.
Pour les banques, cela permet d’automatiser des processus manuels, de réduire la fraude, de limiter les échanges de données inutiles et de se concentrer sur l’essentiel. Pour les clients, c’est l’opportunité d’accéder à une gamme de produits hyper-personnalisés, proposés soit par la banque elle-même, soit par ses partenaires.
C’est pourquoi je vois l’Open Banking comme le lien entre ces deux mondes : une connexion sécurisée, transparente, qui respecte le consentement des clients et la protection des données personnelles, tout en leur offrant des produits et services véritablement adaptés à leur situation.
Quel rôle aimerais-tu jouer dans cette évolution ?
Pouvoir en parler ouvertement avec les banques, afin qu’elles comprennent que, bien au-delà d’un simple budget ou d’une obligation réglementaire, si elles s’équipent correctement, elles peuvent aussi tirer parti de l’écosystème Open Banking pour aller beaucoup plus loin.
Elles ont l’opportunité de renforcer leur rôle d’entité de confiance auprès de leurs clients, y compris des nouvelles générations, en proposant des services innovants et adaptés à leurs besoins.
Si tu pouvais changer une chose dans le secteur aujourd’hui, qu’est-ce que ce serait ?
La réglementation et l’innovation avancent à des vitesses opposées. Les régulateurs, comme l’Union européenne, mettent des années à approuver et appliquer de nouvelles directives, alors que la technologie évolue de manière exponentielle. Ce décalage risque de rendre certaines réglementations obsolètes avant même leur mise en œuvre.
En parallèle, les néobanques transforment le paysage bancaire à une vitesse impressionnante. Autrefois limitées aux comptes d’épargne et paiements simplifiés, elles proposent désormais des prêts instantanés, des robots advisors et une multitude de services innovants. Contrairement aux banques traditionnelles, elles captent l’attention des clients avec des nouveautés régulières.
Les grandes banques doivent réagir avant d’être dépassées. Les néobanques ne sont plus de petites structures : avec des millions d’utilisateurs et des valorisations colossales, elles redéfinissent les standards de rapidité, simplicité et personnalisation, parfaitement alignés avec les attentes des générations digitales.
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