Quelles sont tes responsabilités en tant que Head of SaaS Enablement ?
Je suis responsable de la solidité opérationnelle, de la sécurité, de l’évolutivité et de l’alignement de nos offres SaaS, à la fois avec nos équipes internes et avec les attentes de nos clients. Cela inclut la définition de notre modèle opérationnel SaaS, l’accompagnement des Business Units dans leur transformation, et la garantie d’un service homogène et de qualité sur tous les points de contact client.
Qu’est-ce qui te motive le plus au quotidien ?
Je suis passionné par le fait de faire fonctionner des systèmes complexes de manière fluide pour nos clients. Voir une banque passer en production sur notre SaaS, gagner en rapidité de mise sur le marché ou réduire ses risques opérationnels grâce à notre travail : c’est extrêmement gratifiant. J’aime aussi structurer les organisations et les méthodes de travail – c’est essentiel pour permettre aux équipes d’évoluer et de contribuer au développement de l’entreprise.
Retrospectivement, y a-t-il un projet ou une réussite dont tu es particulièrement fier ?
Oui, je suis particulièrement fier d’avoir construit un modèle opérationnel SaaS standardisé, aujourd’hui adopté par plusieurs Business Units. C’est un cap majeur vers une livraison industrielle et évolutive de nos solutions bancaires, sans pour autant renoncer à la flexibilité ou aux besoins spécifiques des clients.

Tu vas bientôt devenir Head of Cloud Operations. Tu seras au cœur de la transition des banques vers le cloud. Comment expliques-tu ce que signifie “permettre à une banque d’évoluer dans un environnement SaaS sur hyperscalers” ?
Cela signifie proposer aux banques des solutions logicielles sécurisées, fiables et entièrement gérées, hébergées sur des plateformes cloud comme AWS ou Azure. La banque n’a plus à se soucier de l’infrastructure ni des mises à jour logicielles : on s’en occupe, pour qu’elle puisse se concentrer sur ses clients.
Quels sont les principaux défis pour une banque qui passe à un environnement SaaS ?
Les plus gros défis ne sont souvent pas techniques, mais organisationnels et réglementaires. Les banques doivent repenser leur gouvernance, garantir la conformité aux lois sur la localisation des données, et s’adapter à des modèles opérationnels différents de l’IT traditionnel.
Si vous deviez convaincre une banque de passer au SaaS en une seule phrase, que diriez-vous ?
Le SaaS vous permet de vous concentrer sur vos activités bancaires clés pendant que nous assurons la scalabilité, la sécurité et la conformité dans un paysage technologique en constante évolution.
Y a-t-il des idées reçues sur le SaaS dans le secteur bancaire que vous aimeriez corriger ?
Oui, l’une des idées reçues les plus répandues est que le SaaS signifie moins de contrôle. En réalité, il s’agit d’une responsabilité partagée. On gagne en transparence, en qualité de services (SLA) et en innovation continue – sans avoir à tout gérer en interne.
Quelles sont les demandes les plus fréquentes de la part des banques ?
Elles nous interrogent souvent sur la sécurité des données, la traçabilité (auditabilité) et la conformité réglementaire. Elles souhaitent également savoir si nous sommes flexibles sur la personnalisation des déploiements, l’onboarding ou l’intégration à leurs systèmes existants.
Y a-t-il des évolutions technologiques récentes qui changent votre façon de travailler ?
Oui, la maturité des services cloud natifs et l’adoption de l’Infrastructure as Code nous permettent désormais de déployer des environnements fiables et sécurisés à grande échelle. L’IA, de plus en plus utilisée dans la surveillance et la gestion des incidents, est aussi en train de tout changer.
Comment voyez-vous évoluer les offres SaaS pour les banques dans les prochaines années ?
Nous allons vers des solutions bancaires plus modulaires et composables : APIs, microservices et plateformes permettront aux banques d’assembler les services de manière plus agile. La regtech et les services pilotés par l’IA seront aussi de plus en plus intégrés au cœur des offres SaaS.
Si vous pouviez changer une chose dans la manière dont les banques adoptent le SaaS, que serait-ce ?
Je les inciterais à voir le SaaS non pas seulement comme une évolution technique, mais comme une opportunité stratégique pour transformer leur modèle opérationnel, améliorer l’expérience client, et réallouer leurs ressources internes à des tâches à plus forte valeur.
Pour conclure, pouvez-vous partager une anecdote marquante ?
J’ai toujours travaillé entre l’IT et la banque, dans des services opérationnels. À un moment donné, j’ai cofondé une société de courtage en crédit. Nous avons tout construit de zéro : le système IT, l’équipe commerciale, les partenariats bancaires, etc. C’est là que j’ai vraiment basculé de la tech au business, en créant des interfaces et des partenariats avec des banques, tout en définissant les produits à proposer (crédit conso, immobilier…).
L’entreprise a été lancée juste avant la crise des subprimes de 2008. Heureusement, nous avions commencé à diversifier nos revenus avec des produits d’épargne et d’assurance, qui généraient des revenus récurrents, contrairement au modèle initial basé sur la commission.
Quand la crise a éclaté et que plusieurs partenaires ont fermé, ce sont ces revenus récurrents qui nous ont permis de survivre. On avait presque atteint un équilibre 40/60 entre revenus ponctuels et récurrents.
C’est une leçon qui me parle encore aujourd’hui, notamment avec la transition SaaS chez SBS : on passe d’un modèle “one-shot” (licence, projet) à un modèle basé sur des revenus contractuels stables. Et c’est cette stabilité qui permet à une entreprise de tenir, même en temps de crise.
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