Qu’est-ce que le reporting réglementaire ?

En gros, le reporting réglementaire, c’est le processus par lequel les institutions financières envoient régulièrement des rapports aux autorités de supervision, comme la Banque centrale européenne ou l’Autorité bancaire européenne.

Ces rapports contiennent des infos clés qui permettent aux régulateurs de vérifier que la banque gère correctement ses risques, respecte les règles et reste globalement stable.

C’est crucial, parce que ça permet non seulement de sécuriser chaque banque individuellement, mais aussi le système financier dans son ensemble. Et ça joue un rôle majeur dans la prévention des grandes crises, comme celle de 2008. Au final, le but, c’est de protéger les clients et les investisseurs.

Quel rôle jouent la technologie, en particulier la donnée, dans le respect de la conformité réglementaire aujourd’hui ?


La donnée est vraiment au cœur du reporting réglementaire. Tout repose sur le fait d’avoir des informations fiables, complètes et cohérentes, par exemple, les détails d’un prêt. C’est ce qui permet de répondre aux exigences des régulateurs et d’éviter amendes ou problèmes d’image. Avec le passage aux données granulaires, ce rôle devient encore plus central.

Et la technologie est indispensable pour automatiser l’ensemble du processus : de la collecte et validation des données jusqu’à la génération des rapports. Sans ça, surtout pour les grandes banques, ce serait pratiquement impossible. L’automatisation réduit les erreurs, améliore l’efficacité et garantit que les rapports arrivent dans les temps.

En tant que Head of Product Management for Reporting & Risk, peux-tu nous en dire plus sur ton rôle et tes responsabilités principales ?

Mon rôle, c’est surtout de travailler avec mon équipe pour identifier les vrais problèmes auxquels nos clients font face, et de m’assurer qu’on construit des solutions qui y répondent vraiment.

Je définis aussi la stratégie produit : fixer la vision long terme, prioriser les fonctionnalités, et garder l’alignement avec la direction globale de SBS.

Et enfin, je coordonne avec les autres équipes de l’entreprise, comme les ventes et le marketing pour la partie go-to-market, et l’ingénierie pour le développement, pour que tout avance dans le bon sens.

Quels types de problèmes rencontrent vos clients ?

Très souvent, ça commence avec une nouvelle réglementation décidée par les autorités. Nos clients doivent y répondre en produisant des rapports réglementaires mis à jour et c’est là qu’on intervient. On les aide à se préparer, à garantir la fiabilité des rapports, et à s’assurer que les données en amont sont solides et de qualité.

Cedric Télégone
Cédric Télégone, Head of Product Management Reporting & Risk

D’ici 2026, de grandes réformes du reporting réglementaire vont transformer le secteur financier dans l’Union européenne. Quels sont les principaux changements à venir ?

La réforme majeure, c’est l’Integrated Reporting Framework (IReF). Elle était prévue pour 2026 mais a été repoussée à 2029, et elle va bouleverser pas mal de choses.

L’idée, c’est de fusionner plusieurs rapports en un seul rapport unifié et de changer complètement la manière dont les données sont transmises.

Aujourd’hui, les banques remplissent des templates type Excel avec des chiffres agrégés, par exemple, le total des prêts. Avec l’IReF, elles devront soumettre des données détaillées, prêt par prêt : montant, localisation de l’emprunteur, etc.

Les superviseurs travailleront directement sur ces données granulaires, un vrai changement de paradigme dans le reporting réglementaire.

Quel est l’objectif global de cette réforme ?


L’objectif principal, c’est de réduire la charge réglementaire, aussi bien pour les banques que pour les superviseurs.

Concrètement, en harmonisant et fusionnant plusieurs cadres de reporting en un seul, on réduit les doublons et les incohérences. Tout devient plus efficace.

Les banques gagnent du temps et des ressources : au lieu de produire 6 ou 7 rapports séparés, elles n’en produiront qu’un.

Ça veut aussi dire moins d’outils : si une banque utilisait plusieurs systèmes, elle n’en aura plus besoin que d’un seul. Et comme les exigences sont mutualisées, les données sont extraites une seule fois, au lieu de plusieurs fois pour différents rapports.

Ces réformes sont parfois perçues comme une contrainte. Mais offrent-elles aussi des opportunités aux banques et institutions financières ?


Oui, clairement. Je pense même que des réformes comme l’IReF sont de vraies opportunités.

D’abord, c’est l’occasion de moderniser et simplifier les outils de reporting : se débarrasser des systèmes vieillissants, adopter des solutions plus modernes, capables de suivre les évolutions réglementaires en continu. Résultat : plus d’efficacité et des coûts réduits.

Ensuite, passer des rapports agrégés aux données granulaires donne accès à une mine d’informations plus détaillées. Bien sûr, il faut les transmettre aux régulateurs, mais les banques peuvent aussi les exploiter en interne : pour des reportings plus précis, une meilleure vision métier, une prise de décision plus éclairée, et même des analyses boostées par l’IA.

Donc oui, c’est un défi, mais aussi une belle opportunité pour mieux exploiter leurs données.

Comment SBS aide ses clients à se préparer à ces changements réglementaires ?


Notre réponse, c’est notre nouvelle solution SBP Regulatory Reporting (SBP RR). C’est un produit SaaS de dernière génération, conçu pour aider nos clients à aborder sereinement les réformes à venir.

Grâce aux dernières technos et à la puissance du cloud, SBP RR offre des performances bien supérieures aux anciens systèmes, ce qui est essentiel vu l’explosion attendue des volumes de données, notamment avec l’IReF.

La différence, c’est notre approche de la donnée : les clients peuvent collecter une fois leurs données réglementaires et les utiliser pour plusieurs exigences, le tout dans une seule solution.

SBP RR intègre aussi un modèle de données commun et de solides fonctionnalités de gestion de la qualité des données, pour garantir des rapports fiables et faciliter l’adaptation aux nouvelles réglementations.


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Caroline Béguin

Content Lead

SBS