L’intelligence artificielle est devenue une partie indissociable de la vie moderne. Ce qui révélait autrefois de la science-fiction, un enfant conversant naturellement avec l’IA comme avec un ami, non seulement pour poser des questions mais aussi pour rêver, imaginer, créer, devient rapidement la norme. Pour la prochaine génération, l’IA ne sera pas un outil ; ce sera une présence familière, un partenaire d’apprentissage et de créativité qui accompagnera chaque étape de son développement… y compris, la gestion de ses finances. 

Cela marque un changement profond. Contrairement aux révolutions technologiques précédentes, l’IA ne se contente pas d’étendre les capacités humaines ; elle apprend avec nous et s’adapte à nous. Nous faisons évoluer les usages de l’IA, et elle façonne en retour nos comportements, nos attentes, nos façons de raisonner. Les effets sont déjà visibles. À l’école, des tuteurs alimentés par l’IA adaptent l’éducation à chaque élève. Dans les hôpitaux, des algorithmes prédictifs transforment le diagnostic et les soins. Dans tous les secteurs, l’IA passe de la périphérie au centre de la vie quotidienne, changeant non seulement notre façon de travailler mais aussi notre façon de penser.

Le secteur financier ne fait pas exception. Alors que l’IA redessine la relation que nous entretenons avec l’argent, les banques font face à un moment décisif. Une question devient urgente : comment exploiter cette technologie de manière responsable tout en se préparant à une nouvelle génération de clients qui attendent qu’une banque soit intelligente, transparente et fiable ? 

L’IA dans la finance : une présence fluide, toujours active

On voit déjà se dessiner les contours d’un nouveau paysage financier. Dans les années à venir, l’IA accompagnera les clients à toutes les étapes de leur vie, avec des assistants financiers pour les aider à épargner, investir et protéger leurs actifs de l’enfance à la retraite. Ces systèmes évolueront avec leurs utilisateurs, apprenant de leurs comportements et anticipant leurs besoins avant même qu’ils ne se manifestent.

Les clients ne « consulteront » plus leur banque : ils vivront dedans. Chaque interaction financière deviendra fluide et réactive, parfaitement intégrée dans le quotidien. Un rappel automatisé pour rééquilibrer un portefeuille, un avertissement concernant une fraude avant qu’il ne soit trop tard, une offre de prêt hypothécaire personnalisée synchronisée au moment parfait… La banque opérera en arrière-plan. Discrète. Intelligente. Toujours active.

Des nouvelles pratiques qui changent la définition même de ce qu’est une banque. Pour la génération native de l’IA, une banque qui n’est pas intelligente, transparente et omniprésente ne sera simplement pas une banque. Le véritable critère de réussite ? La capacité à guider, protéger et conseiller les clients, et pas seulement celle de traiter les transactions.

Le secteur en mesure déjà le potentiel. Près de la moitié (49 %) s’attendent à ce que l’IA réduise leur base de coûts d’au moins 10 %, soulignant son potentiel en tant que levier majeur d’efficacité. Parallèlement, McKinsey estime que l’IA générative pourrait ajouter entre 200 et 340 milliards de dollars de valeur annuelle au secteur bancaire mondial. La tendance est claire : les banques qui intègrent l’IA à grande échelle réalisent des gains mesurables en productivité et rentabilité.

Pourtant, les économies ne sont que la partie visible de l’iceberg. Le vrai pouvoir de l’IA ? Construire des relations plus solides et durables avec les clients. Et c’est prouvé : les banques utilisant l’IA prédictive pour s’engager de manière proactive avec leurs clients affichent des taux de rétention deux fois supérieurs à la moyenne. Quand un système comprend les intentions humaines, il ne fait pas qu’optimiser les coûts, il cultive la confiance et la fidélité.

C’est le début d’une nouvelle relation entre les humains et l’argent. La finance cessera d’être un service ponctuel. Ce sera une présence constante et adaptative qui nous aidera à faire de meilleurs choix, à planifier avec confiance et à gérer les risques. Dans ce monde, les banques qui sauront combiner intelligence et intégrité redéfiniront ce que « banque » signifie pour la prochaine génération.

Valeur de l’IA générative dans la banque : Ajoute 200 à 340 milliards $ par an.
Source : McKinsey & Company. (2024). Scaling gen AI in banking: Choosing the best operating model

Les banques doivent se préparer pour demain, dès aujourd’hui

Une préoccupation s’impose : une grande partie du secteur bancaire n’est pas prête pour l’ère de l’IA. Selon BCG, moins de 25 % des banques sont prêtes pour l’ère de l’IA, les 75 % restants étant « coincés dans des pilotes et des preuves de concept cloisonnés, risquant la non-pertinence alors que les concurrents axés sur le numérique accélèrent ».

Les obstacles sont autant structurels que techniques. Après des années de modernisation incrémentale, beaucoup d’institutions reposent encore sur des architectures fragmentées, où les données sont disséminées dans des silos produits ou géographiques. Or, l’IA ne peut pas fonctionner efficacement dans cet environnement. Sans données unifiées ni gouvernance cohérente, les modèles restent étroits, peu fiables et difficiles à déployer à grande échelle.

Cette fragmentation n’entraîne pas seulement des coûts opérationnels : elle place les banques face à des risques stratégiques et réglementaires majeurs. À mesure que l’IA s’impose au cœur des décisions, les institutions doivent être capables d’expliquer, clairement, comment ces décisions sont générées. Les régulateurs, eux, renforcent déjà  leurs exigences : transparence, traçabilité et supervision humaine.

Dans ce contexte, les banques qui tireront leur épingle du jeu seront celles qui considèrent l’IA comme une infrastructure, et non comme un projet expérimental. Et pour cela, elles devront investir intelligemment dans des systèmes de données connectés, une gouvernance responsable et des lignes de contrôle claires. Une condition indispensable pour offrir une intelligence fiable, cohérente et digne de confiance, pour les clients, comme pour les régulateurs.

Retard des banques sur l’IA : Moins de 25 % des banques sont prêtes et 75 % sont bloquées.
Source : Boston Consulting Group. (2025). For Banks, the AI Reckoning Is Here

Comment SBS facilite la transition

Chez SBS, la finance de demain n’est plus un horizon lointain, elle est déjà là. Notre nouvelle génération de plateformes, dévoilée lors du Summit 2025, permet aux banques d’allier innovation et responsabilité, tout en posant les bases d’une infrastructure réellement pensée pour une finance intelligente. Une finance capable de lever les principaux obstacles qui freinent encore l’adoption massive de l’IA dans le secteur.

Dès l’année prochaine, nous aurons le plaisir de lancer la SBS Data Platform, un environnement unifié et en temps réel conçu pour connecter et enrichir l’ensemble des données d’un écosystème bancaire. Une véritable source unique de vérité au service de l’analyse prédictive et de la prise de décision. 

Sur cette base viendra se greffer notre Generative AI Platform. Une plateforme qui proposera de nouvelles capacités génératives et agentiques pour traiter aussi bien les données structurées que non structurées, et opérer directement au sein des opérations bancaires de base (via la plateforme de données SBS). Engagement client, marketing, gestion des risques, pilotage produit : notre solution permettra aux banques d’agir de manière proactive, sûre et à grande échelle pour rendre l’hyper-personnalisation possible tout en fournissant des décisions et recommandations explicables. 

Un principe fondateur chez SBS : la transparence et la responsabilité soutiennent chaque système intelligent. C’est pourquoi notre plateforme donne aux banques une visibilité claire sur la façon dont les décisions basées sur l’IA sont prises, s’alignant sur les meilleures pratiques de l’industrie et les attentes réglementaires, notamment l’AI Act européen.

Ensemble, ces briques technologiques permettent aux banques de passer un cap décisif : devenir vraiment natives de l’IA. Les acteurs financiers pourront bâtir des systèmes souverains, déployés dans le cloud ou sur site, entièrement sous leur contrôle, agiles, puissants et prêts pour l’avenir. L’IA transforme déjà la façon dont la prochaine génération apprend, se soigne et gère son argent. L’avenir qu’elle héritera dépendra des choix que le secteur fait aujourd’hui, en matière d’éthique, de souveraineté, de transparence et d’usage responsable de l’intelligence.

Chez SBS, nous sommes convaincus que l’enjeu n’est pas seulement de rendre la banque plus intelligente : c’est de la rendre plus humaine. Et nous sommes fiers de construire cet avenir aux côtés de nos partenaires. Pas demain. Dès maintenant.

Échangez avec nos experts dès aujourd’hui.

Hani Hagras

Chief Science Officer and Global Head of Artificial Intelligence

SBS