Qu’est-ce que l’audit digital, et pourquoi c’est important dans le secteur financier aujourd’hui ?

L’audit digital utilise des technologies avancées pour simplifier et automatiser les processus d’audit, notamment dans la finance. Avant, les banques devaient envoyer des auditeurs sur place avec des check-lists papier pour vérifier des actifs financés (voitures, remorques, mobil-homes…). Aujourd’hui, tout se fait via une application mobile : le concessionnaire prend une photo du véhicule et du numéro VIN, et les données sont envoyées directement à la banque.

Ça permet de s’assurer que l’actif est bien là où il doit être, de réduire les coûts et d’accélérer l’audit. Dans le contexte actuel, c’est essentiel pour rester conforme, détecter les risques et avoir une vision en temps réel. Et comme tout est digitalisé, les preuves sont sécurisées, accessibles, et le processus est plus rapide, plus fiable, et tourné vers l’avenir.

Quel est ton rôle en tant que responsable du support client pour l’audit numérique ?

Je m’occupe de tout : onboarding des concessionnaires, résolution de problèmes techniques (erreurs d’API, vérification des images, configuration des utilisateurs, gestion des dashboards…).

On propose différents types d’audits (scan de tags NFC, upload d’images, bientôt vidéo en direct), donc je veille à ce que tout fonctionne sans accroc pour les clients. Je forme aussi les nouveaux membres de l’équipe, je participe au recrutement, et je collabore avec les développeurs et chefs de projet pour garantir une bonne coordination.

Destinee Lynn
Destinee Lynn, Responsable du service client au sein de l’équipe Digital Audit aux États-Unis

D’après toi, quels sont les plus grands défis pour les entreprises qui déploient ou développent un outil d’audit digital ?

Le plus gros défi, c’est clairement la gestion du changement. Beaucoup d’entreprises utilisent encore des systèmes anciens, des données en silo, des routines bien établies… Alors même si la nouvelle solution est plus performante, il y a souvent de la résistance, même chez les nouveaux arrivants.

On l’a vu avec certains clients : au début, ils étaient réticents, puis ils ont compris les bénéfices. Une utilisatrice m’a dit qu’elle passait deux jours complets à auditer plus de 750 véhicules. Aujourd’hui, avec l’appli, elle fait ça en moitié moins de temps.

L’autre défi, c’est l’intégration fluide entre les plateformes tout en gardant l’intégrité des données. Mais franchement, rien ne freine plus que la résistance humaine au changement.

Face à la montée des fraudes et à l’augmentation des coûts, l’audit digital peuvent-ils vraiment remplacer les inspections classiques ?

Absolument. À 90-100%, oui. L’audit numérique peut remplacer de nombreux audits traditionnels, voire les améliorer. Tant qu’un actif a un numéro de série, il peut être audité avec notre solution. Elle permet un suivi continu, des alertes en temps réel et une meilleure détection des anomalies.

Cela dit, le jugement humain reste important, notamment pour interpréter les données ou prendre des décisions à partir des rapports. Mais globalement, les audits digitaux deviennent progressivement la nouvelle norme.

Comment établis-tu un climat de confiance avec les clients ou en interne, notamment sur des données sensibles liées à l’audit ?

Tout repose sur trois choses : transparence, régularité, responsabilité. Une communication claire, surtout sur les attentes, est essentielle. S’il y a un problème ou si on ne peut pas répondre à une demande, je préfère le dire honnêtement, expliquer pourquoi, et proposer une solution. Les gens apprécient cette franchise.

Sharon, qui dirigeait notre équipe Digital Audit auparavant, a vraiment instauré cette culture de la communication ouverte. On l’a gardée avec nos clients.

En interne, c’est le même état d’esprit. On prend la sécurité des données très au sérieux : formations annuelles, bonnes pratiques au quotidien comme verrouiller son écran… La confiance passe aussi par ces petits gestes.

Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise dans ta carrière ?

Sans hésiter : l’écoute active. Vraiment écouter ce que disent les clients et les parties prenantes, au-delà des mots, permet de créer un lien de confiance et de proposer des solutions pertinentes. L’innovation commence par une vraie compréhension des irritants, et ça, on ne peut l’avoir qu’en écoutant vraiment.

Une anecdote ou un moment marquant à partager ?

Oui, il y a un moment qui m’a vraiment marquée : lors de l’onboarding de l’un de nos plus gros clients, notre système n’a pas supporté le pic de trafic soudain. Tout a planté, les audits ne passaient plus, et on a été submergés d’appels.

Malgré la distance et les fuseaux horaires, des États-Unis à l’Irlande, notre équipe a réagi immédiatement : les devs, le support… tout le monde s’est mobilisé. En moins d’une heure, le problème était résolu.

Ça m’a rappelé à quel point le travail d’équipe peut être puissant, même à travers les fuseaux horaires. Cette réactivité, cette coordination… c’est quelque chose que je n’oublierai jamais.


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Caroline Béguin

Content Lead

SBS