Peux-tu expliquer en quoi consiste ton rôle d’Ingénieure assurance qualité ?
Je fais partie de l’équipe Stratégie pour SBP Core Amplitude, où je travaille à l’amélioration des tests et au maintien de normes de qualité élevées. Je collabore avec les responsables assurance qualité pour affiner les stratégies et concevoir des tests plus efficaces. J’anime aussi des formations pour renforcer les compétences des équipes et j’optimise les plans de test pour une approche plus intelligente et efficiente.
Quels sont les principaux défis de ta mission ?
Le plus grand défi est de concilier complexité et adaptabilité. Les systèmes bancaires doivent gérer des processus financiers variés, respecter des réglementations strictes et traiter un volume élevé de transactions en toute sécurité. En parallèle, notre plateforme de core banking doit rester suffisamment flexible pour s’adapter aux évolutions du marché et aux avancées technologiques, sans compromettre sa stabilité ni ses performances.
À quoi ressemble un processus de QA typique pour une nouvelle fonctionnalité ?
Tout commence par une analyse approfondie de la nouvelle fonctionnalité. Nous définissons ensuite une stratégie de test couvrant tous les niveaux : validation des composants, vérification des interactions système et tests dans le cadre global de l’EPIC. Cela inclut des tests de non-régression, des tests techniques et des tests exploratoires.
L’analyse des risques et la priorisation guident notre approche. Nous préparons ensuite la phase de test en définissant les cas de test, en préparant les environnements et en créant les ensembles de données appropriés. Pendant l’exécution, nous collaborons avec les développeurs, réalisons des tests système et d’acceptation, et validons les corrections pour nous assurer que tout répond aux normes de qualité avant le déploiement.
Quels outils et technologies utilises-tu pour tester SBP Core Amplitude ?
Nous utilisons une gamme d’outils pour garantir l’efficacité et une couverture complète. Pour la gestion des tests, nous utilisons ALM et Xray, tandis que l’automatisation est gérée à travers des frameworks et outils spécialisés. En matière de conception des tests, nous appliquons diverses techniques, y compris ACTS (qui implémente l’algorithme IPOG) pour les tests combinatoires, optimisant ainsi la couverture et l’efficacité. De plus, nous explorons l’IA générative pour améliorer la conception des tests, affiner les méthodologies et améliorer l’efficacité globale.
Peux-tu partager un exemple de bug que les tests ont permis de détecter avant la mise en production ?
Bien sûr ! Lors des tests de bout en bout que nous effectuions sur un nouveau flux de paiement, nous avons détecté un problème avec la gestion des codes BIC. Un service ajoutait automatiquement trois caractères aux BIC de huit caractères, alors qu’un BIC valide peut en avoir 8 ou 11 sans modification. Cette erreur aurait pu entraîner des échecs de transactions, mais heureusement nous l’avons détectée tôt. Cela nous a permis d’éviter des problèmes de conformité et d’interruption de paiements.
Étant donné les contraintes réglementaires du secteur bancaire, comment la QA contribue-t-elle à garantir la conformité ?
Nous concevons des tests pour garantir la conformité à chaque nouvelle fonctionnalité et à l’échelle du système. Les tests de bout en bout et de non-régression nous permettent d’évaluer les impacts et de prévenir toute violation. En adaptant continuellement nos stratégies, nous assurons la stabilité et la fiabilité du système.
Comment l’assurance qualité dans les systèmes bancaires a-t-elle évolué ces dernières années ?
Je pense que nous sommes devenus plus adaptables et réactifs au changement. Avec l’augmentation des exigences réglementaires et l’adoption des pratiques Agiles, nous ajustons sans cesse nos méthodes. L’automatisation et les tests basés sur les risques sont désormais au cœur de nos stratégies pour garantir conformité et fiabilité dans un environnement en constante évolution.
Selon toi, quelles tendances transformeront-elles la QA dans la technologie bancaire ?
L’IA générative transforme l’assurance qualité en automatisant la création de tests, la détection des défauts et l’optimisation. Mais elle reste un assistant, pas un substitut : la réflexion critique et l’expertise métier restent essentielles pour assurer la qualité des systèmes bancaires complexes.
Autre évolution majeure : l’adoption des tests shift-left et des méthodes Agiles. L’assurance qualité n’est plus un simple contrôle final, mais un processus intégré dès le début du développement. Cette approche permet de détecter les problèmes plus tôt, d’accélérer la livraison et d’améliorer la qualité logicielle.
Si tu pouvais améliorer un aspect de l’assurance qualité dans le secteur bancaire, lequel serait-ce ?
Si je devais améliorer un aspect de l’assurance qualité dans le secteur bancaire, ce serait la collaboration. Il est essentiel que toute l’équipe se sente à l’aise de solliciter le soutien de la QA lors des tests. L’intégration de la QA tout au long du développement progresse déjà, et c’est une excellente chose. Car la qualité est une démarche collective : ce sont la diversité des profils et la complémentarité des expertises qui renforcent nos solutions et les rendent plus fiables.
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